Cycle de conférences MUSICOTHÉRAPIE ET ADDICTIONS

 

Organisées par le LabMin 
Laboratoire de Musicothérapie - Institut de Nantes 

LABmin

LA PENSÉE EN MOUVEMENT

SAISON 6

Cycle de 6 conférences

Coordination scientifique : François-Xavier Vrait

 
 

PROGRAMME

 

Musico et addiction

 
 

CONDITIONS

 

Les visioconférences seront enregistrées. L'ensemble des conférences sera consultable en différé pour toutes les personnes inscrites. Une autorisation pour le 'droit à l'image' est requise à l'inscription.

Vous pouvez vous inscrire à l'ensemble du cycle de conférences, ou sélectionner les conférences qui vous intéressent.

Tarifs CLASSIQUE

Chaque conférence est accessible au tarif de 25 euros.
L'inscription au cycle complet est au tarif de 120 euros.

2 jours avant chaque conférence, vous recevrez un LIEN ZOOM à votre adresse mail. Si ce n'est pas le cas, vérifiez vos "courriers indésirables" puis contactez nous à musicotherapie-nantes@orange.fr

Tarifs pour les ETUDIANTS de moins de 26 ans

Sur présentation de votre carte d'étudiant (à faire parvenir par mail à musicotherapie-nantes@orange.fr), vous bénéficiez de l'inscription complète au tarif de 60 euros.

Inscriptions GRATUITE

Les conférences sont gratuites pour les chercheurs associés et membres du LabMin, et pour les étudiants en musicothérapie :
- à la faculté de médecine de Nantes,
- dans le cadre du Master Création 
artistique de Paris Cité,
- du Master de la faculté de médecine de Sousse (Tunisie),
- et de l'université Antonine de Beyrouth (Liban).

 
 

GLOSSAIRE SPÉCIFIQUE À L'ADDICTOLOGIE

 

Quelques termes spécifiques dans le domaine de l'addictologie seront probablement utilisés lors des conférences, et vis à vis desquels les intervenants auront l'occasion de se positionner, et à préciser leurs propres définitions. 
Un petit glossaire préalable n'est sans doute pas superflu !

Addiction ?
Selon Goodman, il s’agit d’un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur et qui se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives ». Elle valide les 5C de Karila : perte de Contrôle, envie irrépressible de Consommer, activité Compulsive, usage Continu, malgré les Conséquences négatives. L’addiction touche toutes les sphères du patient. (source : aide-mémoire en addictologie)

Craving ?
Terme importé des États-Unis, venant du verbe « to crave » qui signifie « avoir terriblement besoin », « avoir très envie », « être avide de ». Le craving convoque donc le désir, la pulsion, le besoin, l’envie, toujours doublé d’un caractère irrépressible et irrésistible. Contrairement au manque aigu survenant lors du sevrage, le craving peut persister des semaines voire des mois après l’arrêt de la substance. Ce symptôme fait partie des critères de la dépendance à une substance mais n’est pas pour autant obligatoire pour qualifier l’existence d’une addiction. Le craving peut survenir à n’importe quel moment.

Il peut être induit par des stimuli associés à l’usage de la substance [par exemple passer devant le rayon « alcool » d’un supermarché peut déclencher un épisode de craving] mais aussi par le stress et les émotions négatives. La plupart des chercheurs considèrent que le craving est un puissant facteur prédictif d’une reprise de consommation. Chez certaines personnes, le craving peut se manifester par de l’angoisse, une hypersalivation. (source : MAAD Digital)

Dépendance ?
Elle est définie comme une tolérance accrue, une consommation compulsive, une perte de contrôle et un usage continu malgré des problèmes physiques et psychologiques causés ou exacerbés par la substance. (source : DSM IV)

Réduction des Risques et des Dommages  (RdRD) ?
La réduction des risques et des dommages (RdRD), sans nier le caractère illicite de certains usages, permet de considérer l’addiction comme une maladie chronique. Elle s’adresse également aux personnes non dépendantes dont les pratiques s’avèrent particulièrement dangereuses. Elle reconnaît que l’arrêt de la consommation n’est pas possible pour certaines personnes, à certains moments de leur trajectoire, et qu’il faut alors mobiliser des leviers pragmatiques et adaptés pour améliorer leur qualité de vie. (source : Mildeca)

Substance psychoactive ? 
Les substances psychoactives regroupent à la fois les drogues licites (tabac, alcool, opiacés, produits de substitution, médicaments psychotropes tels que hypnotiques, benzodiazépine, antidépresseurs …) et non licites (cannabis, cocaïne, ecstasy, MDMA ou amphétamine …)(source : HAS)

 
 

LE PROGRAMME DÉTAILLÉ DES CONFÉRENCES

 

CONFÉRENCE N°1 : « L’Addiction Musicale : entre passion, bien-être et compulsion »

 

 

 

Charlotte Massemin
Photo charlotte massemin

Musicologue, laboratoire IReMus
Maitre de conférences INSPE, Sorbonne Université       

JEUDI 4 DECEMBRE 2025 à 18h 30

 Sur YouTube, certains auditeurs témoignent de leur « dopamine detox » musicale, cherchant à vivre sans musique pour retrouver calme et clarté d’esprit. Ces pratiques révèlent une inquiétude croissante face à l’écoute compulsive, parfois vécue comme une dépendance. Cette conférence proposera d’interroger la notion d’« addiction musicale » à la lumière des recherches en musicologie, psychologie et neurosciences, et de montrer comment la musique oscille entre ressource de bien-être et usage compulsif.

Charlotte Massemin est maîtresse de conférences en musicologie à l'INSPE de Paris (Sorbonne Université) et membre du laboratoire IReMus. En 2022, elle soutient une thèse sur l'addiction musicale, co-dirigée avec un neurologue. Ses travaux de recherche portent sur les pratiques d'écoute des auditeurs, le plaisir musical, et la régulation émotionnelle à travers la musique. Depuis 2020, elle enseigne dans le master Création Artistique de Paris Cité, option musicothérapie, où elle dispense un cours sur la régulation émotionnelle dans l'écoute musicale quotidienne. En 2023, elle lance le site web https://www.musikaddict.com/ pour recueillir des témoignages d'auditeurs mélomanes francophones.


 

 

CONFÉRENCE N°2 : « Jeux d’argent, jeux vidéo/écrans, achat compulsif, hypersexualité :  les addictions comportementales »

 

Anne Schnell

Photo anne schnell

Musicothérapeute aux Hôpitaux Psychiatriques Universitaires de Bâle
(Addictions, Troubles de la personnalité borderline, Psychosomatique)

MARDI 6 JANVIER 2026 à 19h30

Les hôpitaux psychiatriques de Bâle ont ouvert une unité spécialisée en addiction comportementale en 2018. Dès le début, la musicothérapie a fait partie de l’équipe interprofessionnelle.
Quel rôle la musicothérapie peut-elle jouer au sein de l'équipe et quel effet thérapeutique peut-elle avoir sur des addictions comportementales ?
Ces deux questions vont être abordées et discutées en se basant sur des observations cliniques, et en intégrant la collaboration interprofessionnelle et les connaissances issues de la littérature spécialisée.


 

 

CONFÉRENCE N°3 : « La musicothérapie dans la prise en charge de personnes atteintes de Troubles des Conduites Alimentaires : un vivier de créativité au service de l’élan vital »

 

 

 

 

Andréa Schindler

Photo andrea schindler 1

Musicienne / Musicothérapeute dans les services des Troubles des Conduites Alimentaires et de Soins Palliatifs de l’hôpital Saint Vincent de Paul / Formatrice, Lille

MARDI 27 JANVIER 2026 à 19 h 30


Les troubles des conduites alimentaires (TCA) concernent près d'un million de personnes en France. Plus de la moitié d’entre elles ne sont pas dépistées et n’accèdent pas encore aux soins. Les TCA, source de complications, parfois très graves tant au niveau psychique que physique, sont aujourd’hui considérés par un certain nombre de spécialistes comme des conduites addictives. Les personnes touchées par ces troubles nécessitent une prise en charge globale impliquant de nombreux acteurs : psychiatre, diététicien, psychomotricien, musicothérapeute, infirmier etc. Nous verrons ici comment la musicothérapie active, réceptive, mais également la relaxation musicale, vont permettre, dans une dynamique de prise en charge pluridisciplinaire (recommandation de l’Haute Autorité de la Santé, 2010) de mobiliser les capacités créatives de la personne, au service de sa guérison. Il s’agira également de montrer comment la musicothérapie peut venir impacter ces conduites addictives et participer au processus de changement chez la personne.


 

CONFÉRENCE N°4 : « La musique : de l’écoute à l’addiction »

 

 

 

 

Emilie Tromeur-Navaresi

Photo emilie tromeur navaresi

 

 

 

 

Musicothérapeute NMT™-F spécialisée en addictologie (services de soins de l’ADLCA)/ Superviseure et Enseignante, Lons-Le-Saunier

MERCREDI 18 FEVRIER 2026 à 19h30

La musique apaise, stimule, égaye, émerveille ou encore énerve. Elle sollicite l'ensemble de notre système neurologique et nous permet d'améliorer nos capacités intellectuelles et physiques : elle booste nos performances. Par l'écoute ou le jeu, elle active les circuits cérébraux de la récompense et nous transporte à travers de nombreuses émotions. Tout comme la nourriture, le sexe et la drogue, la musique nous permet de sécréter cette hormone tant recherchée : la dopamine. Et puis, elle possède d’autres atouts hormonaux puisqu’elle stimule également la sécrétion d’endorphines, de sérotonine, d’ocytocine et diminue le taux de cortisol. De toute évidence, nous pourrions croire au dicton « La musique adoucit les mœurs » et déclarer en toute connaissance de cause qu’elle ne peut que nous faire du bien. Lorsque l’on écoute les parcours de vie et les expériences de nos patients accompagnés en addictologie, on comprend que cela n’est pas si simple et que la musique peut également venir mettre en lumière une expérience douloureuse et ainsi renforcer une vulnérabilité. On comprend que la musique prend une place toute particulière chez certains et devient un moteur et une raison de vivre pour d’autres. Alors, la musique est-elle, dans ces situations, l’outil magique porté par les croyances populaires ? Est-elle cet allié incroyable ? Ou peut-elle être un boulet au pied ? Un « détail » ? LE détail ? Le partenaire de nos consommations ? La musique peut-elle être considérée comme une addiction ? Et/ou est-elle un facteur de risque favorisant une addiction (installation, craving, rechute) ?


 

CONFÉRENCE N°5 : « Addictions et santé intégrative : quelle place pour la musicothérapie ? »

 

Lara Wakim
Musicothérapeute / Coordinatrice 
pédagogique DU Musicothérapie 
à la faculté de médecine de Nantes /Photo lara wakimThérapeute de la Reconsolidation (Méthode Brunet), Nantes / Beyrouth

 

 

             Nicolas Jaud                IDE libéral / Musicothérapeute / Praticien en hypnose en cabinet libéral à Photo n jaudSt-Nazaire et au CITI44 (Centre Interprofessionnels des Thérapies Intégratives), Rezé

JEUDI 5 MARS 2026 à 18h30

Les addictions affectent toutes les dimensions de la personne : corps, psychisme, relations, rapport au temps et au monde, jusqu’au sens même de l’existence. Cette souffrance globale appelle un accompagnement qui dépasse la réponse symptomatique pour s’inscrire dans une vision véritablement intégrative.

Qu’entend-on par santé intégrative, et comment cette approche peut-elle transformer l’accompagnement en addictologie ? La musicothérapie, en tant que médiation sensible, trouve une place singulière dans cette démarche. Elle ne vise pas seulement à soulager, mais à rouvrir des espaces de lien, d’imaginaire et de créativité, essentiels pour restaurer l’estime de soi et la capacité de résonance.

Intégrée dans le travail interdisciplinaire, la musicothérapie participe ainsi à une complémentarité indispensable. Elle ne se réduit pas à un traitement du symptôme, mais contribue à une synergie thérapeutique centrée sur la personne, dans toutes ses dimensions.


 

CONFÉRENCE N°6 : « Troubles cognitifs et trouble de l’usage de l’alcool : quels apports de la musicothérapie ? »

 

Alessia Baccarani
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Docteure en psychologie cognitive / 
Psychologue spécialisée en neuropsychologie / Musicothérapeute clinicienne.
Association du Renouveau – SMR addictologique

 

VENDREDI 27 MARS 2026 à 18h30

La musicothérapie a montré des effets bénéfiques en addictologie sur la motivation, le craving, l’expression de soi, l’humeur, l’estime de soi, la coopération et la réduction du stress, contribuant ainsi au rétablissement. Cependant, aucune étude n’a encore exploré son impact spécifique sur les troubles cognitifs liés au trouble de l’usage de l’alcool, alors que ces altérations, présentes chez 50 à 70 % des patients, constituent un facteur majeur de rechute et compliquent l’accès, le maintien et l’efficacité des soins. Nous présenterons l’intérêt d’intégrer la dimension cognitive dans l’intervention en musicothérapie afin de favoriser le rétablissement des patients atteints du trouble de l’usage de l’alcool, et discuterons des protocoles de soins en cours d’élaboration.


 

 

Gestion des inscriptions

 

Vous êtes inscrit à la conférence du mardi 6 janvier ?
Vous recevrez le lien d'accès le dimanche 4 janvier.

Vous n'avez toujours rien reçu le  lundi ?
vérifiez d'abord dans vos 'courriers indésirables'. 
Puis appelez "Au secours !!"  Envoyez un mail à musicotherapie-nantes@orange.fr

 
 

Les conférences du LabMin

 

Vous pouvez consulter les résumés des conférences du LabMin données dans les saisons précédentes (entre 2020 et 2025). 

 

Date de dernière mise à jour : 15/12/2025