Faculté de pharmacie, Nantes

En présentiel et distanciel

Les conférences et symposiums seront accessibles ensuite en replay pour tous les inscrits aux journées d'études, que ce soit en présentiel ou à distance. Les ateliers sont accessibles uniquement en présentiel.

Inscription à titre INSTITUTIONNEL

350 euros. Demander une convention de prise en charge lors de l'inscription en ligne.

Inscription "ETUDIANT moins de 26 ans"

25 euros. Sauf pour les étudiants en musicothérapie des facultés de Nantes Université, Paris Cité, Sousse (Tunisie), Antonine Beyrouth (Liban), qui bénéficient de tarifs spéciaux.

Inscription à titre INDIVIDUEL

95 euros (dont 15 euros d'adhésion à l'IMN)

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La communication sonore non-verbale constitue un dispositif thérapeutique largement utilisé en musicothérapie. Mais sommes-nous suffisamment conscients que la communication non-verbale est inhérente à toute communication et qu’elle s’appuie en grande partie sur des processus inconscients ? De ce fait, avec quels outils théorico-cliniques pouvons-nous mettre en acte une musicothérapie liant et séparant communication sonore non-verbale, communication non-verbale et autres processus de communication ?

La musique, qu’elle soit écoutée ou jouée, repose sur une synchronisation intracérébrale inconsciente : les différents composants de la musique font l’objet d’un traitement dans des zones différentes du cerveau humain qui doit les unifier dans une réalité intégrative, un TOUT qui est reconnu comme MUSIQUE. Il peut exister une synchronisation intercérébrale observable par EEG et IRMf lorsque des personnes sont en interaction et en communication. La pratique de la musicothérapie permet l’observation clinique de synchronisations entre patients et/ou entre patients et musicothérapeutes. Comment les musicothérapeutes prennent-ils en compte ces processus inconscients et leur activation ? Quels sont les outils permettant de les penser et de les intégrer dans un travail thérapeutique d’aide au changement ?

Organisation du colloque :
Institut de Musicothérapie de Nantes
Co-production IMN et faculté de médecine, DU musicothérapie.

Coordination générale :  Cécile Fourage

En lien avec les connaissances scientifiques disponibles, est-il possible et/ou souhaitable de faire de la recherche de synchronisations une stratégie thérapeutique ? Si un objectif de synchronisation entre patient et musicothérapeute est atteint, ou si la synchronisation se construit spontanément par le jeu des interactions et de la communication, la relation thérapeutique se caractérise alors par une grande proximité émotionnelle et psychologique. Mais l’empathie nécessaire à un travail thérapeutique impose au professionnel de construire des Représentations Mentales conscientes des effets sur lui-même de la résonance émotionnelle et de la communication interactive générées par la synchronisation, afin de ne pas laisser disparaître les processus de différenciation entre lui et le patient. Ainsi la synchronisation porte le risque d’inhiber l’empathie : synchronisation et empathie semblent donc en partie des processus antagonistes.

Dans quelles situations cliniques la synchronisation peut-elle devenir une entrave au changement thérapeutique ou au contraire le créer ? Comment délimiter la place de la synchronisation en musicothérapie pour éviter de trop fortes résistances au changement ? Comment est-il possible de construire une complémentarité thérapeutique entre communication non-verbale, synchronisation et empathie ?

Comité de pilotage :
Fanny Baheux, Jean Clergeau, Mael Le Guichaoua, Marie Leblanc, Marion Muga, Mathieu Pitou, Alain Rakoniewski, Thierry Villetard 
ainsi que Rachel Henrio, Julie Sorel et François-X.Vrait, pour le CA de l'IMN, avec La Commision Communication, et le Conseil scientifique.

Daniel BERNIER
Président de l'Institut de Musicothérapie
de Nantes

Pr Anne SAUVAGET
PU-PH faculté de médecine de Nantes,
Responsable universitaire DU de Musicothérapie

Virginie PAPE

Ethologue,
Institut Prima, 
Chargée d'enseignement à l'Université de Toulon.

Mon intervention abordera les dimensions éthologiques de la synchronisation en musicothérapie à travers le prisme des « musiques de la vie ». - celles qui nous habitent (battement du cœur, respiration, voix) et celles qui nous entourent (sons de la nature, chants d'oiseaux, rythme du vivant). Je partagerai des observations cliniques menées depuis plusieurs années sur les processus de synchronisation entre patients et thérapeutes, questionnant notamment le paradoxe entre synchronisation et empathie dans la relation thérapeutique.  Comment la communication sonore non-verbale active-t-elle les processus inconscients de synchronisation ? Quand ces musiques entrent en résonance, dans quelle mesure cette synchronisation peut-elle devenir une entrave ou au contraire un levier du changement thérapeutique ?

À partir d'exemples concrets issus de mes recherches en pédopsychiatrie (comment la musique aide mères et bébés à se trouver mutuellement) et en psychogériatrie (reconstruction de la mémoire verbale par la mémoire musicale) et en soins palliatifs, j'explorerai les outils permettant de construire une complémentarité thérapeutique entre communication non-verbale, synchronisation et empathie. Des illustrations sonores ponctueront l'intervention pour incarner ces processus de résonance du vivant.

Virginie Pape. Ethologue, directrice de l'Institut Prima, chargée d'enseignement à l'université de Toulon (biologie générale, éthologie humaine et animale, écologie végétale, DU de soins palliatifs, etc.). Musicienne, violoniste, spécialiste en neuro-acoustique et de l'impact du sang sur le cerveau et l'environnement.

Auteure de Les Musiques de la Vie (Éditions Odile Jacob).

Stéphanie LEFEBVRE
 Musicothérapeute 
INSERM (U1105), CHU d’Amiens 

A l’origine était le rythme. Dès les premiers temps de sa conception, le bébé in utéro est plongé dans un environnement sonore rythmique (marche, langage, battements du cœur, voix, sons biologiques internes). Il commence à percevoir tous ces sons de façon somesthésique, puis motrice avant même que son système auditif ne soit opérant. Si les tissus maternels filtrent le son en terme de fréquence, l'information rythmique, quant à elle reste intacte.

Au sein du laboratoire GRAMFC, grâce à la technologie des EEG haute résolution, une équipe de chercheurs au CHU d’Amiens, étudie le développement de la perception du rythme chez le bébé né prématuré (Edalati, M et al., 2021). Une étude menée actuellement cherche à montrer en quoi les interventions musicales adressées aux bébés nés prématurés pourraient améliorer leurs capacités de synchronisation neuronale ainsi qu’être en faveur d’un meilleur développement cognitif, social et comportemental.

En effet, même si son cerveau est encore très immature, le bébé né grand prématuré est, tout comme le fœtus, en capacité d'interagir avec ce qu’il entend, mais à la différence du fœtus, il n’est plus protégé par la barrière intra-utérine et les sons ne sont plus atténués. L’environnement sonore dans lequel il baignait in utéro, fait place à celui d’une unité de soins néonatale. Un lien direct étant établi entre expérience auditive, expérience sensorielle précoce et développement du langage, plus d’un tiers des bébés nés trop tôt risquent, de fait, en France, de développer des troubles neuro développementaux d’ordre troubles sensoriels, de la communication sociale, de la coordination, de l’attention et du comportement. Outre sa fragilité cérébrale, il est possible que les différences de synchronisation entre les bébés à terme et leurs parents et les prémas et leurs parents du fait notamment de la privation d’interactions significatives entre le bébé préma et ses parents causées par la séparation et des difficultés de mise en place du lien, expliquent cette différence ultérieure dans les capacités de langage (Filippa & al. 2017).

La musicothérapie en néonatologie peut-elle représenter une stratégie thérapeutique afin d’entraîner les expériences de synchronie vitales pour le développement émotionnel, cognitif et social du bébé né prématuré ? Quels rythmes et quelles musiques lui proposer ? Comment s’accorder à son rythme biologique et au tempo des étapes de sa maturité ? Comment solliciter sa musicalité communicative en se faufilant dans le rythme des soins au fil de son développement, tout en impliquant les parents dans le processus thérapeutique ?

Ce sont toutes ces questions que cette communication souhaite éclairer, notamment avec la présentation du dispositif musical Rythme, Souffle & Voix (RSV) composé du tambour d’océan de la sanza et de la voix chantée bouche fermée proposé en séances de musicothérapie pendant le peau à peau (Lefebvre, 2023). Ce dispositif associe des modèles de musicothérapie en néonatologie établis par des pairs (Loewy, 2013 ; Haslbeck, 2020) et s’inspire des styles prénatals de Guerra Lisi et Stefani (2009), métaphores artistiques des stades de développement sensorimoteur du bébé in utéro. Pour rythmer le tout, quelques éléments de vignettes cliniques seront présentés.

Charlotte GUY

Musicothérapeute au sein d’un Établissement Public de Santé Mentale en Seine-Saint-Denis.

Dans le cadre de prises en charge groupales et conjointes en musicothérapie au sein d’une unité de pédopsychiatrie périnatale, ces deux termes n’ont de cesse de se croiser, se rencontrer, s’entrechoquer, se séparer, se différencier, quelles que soient les situations cliniques rencontrées. Le dispositif proposé est pensé comme un espace-temps permettant de favoriser la situation d’Expérience du tout petit, tout en prenant en compte la relation entre ce dernier et sa maman, sans omettre la singularité de chacun(e) des autres participant(e)s au groupe (autres dyades et professionnelles comprises).

Jongler et jouer avec différents outils théorico-cliniques soutenant le travail en périnatalité, faire dialoguer entre eux des concepts aux champs théoriques très souvent opposés, tout en soulignant leurs points de convergence, pourrait permettre de ne pas tomber dans l’écueil de la résistance de la musicothérapeute, ainsi que d’ouvrir le champ des possibles de sa propre pensée, avec pour unique objectif l’accompagnement du lien mère-bébé, à savoir : « aider les mamans à faire connaissance avec leur bébé dans leur singularité et les accompagner dans la relation qu’elles vont construire avec lui »(1) et réciproquement.

(1) Termes empruntés au fondateur de ladite Unité de Pédopsychiatrie Périnatale, lors de sa 1 conception.

Débora VIGLIERI

Psychologue Clinicienne, Doctorante en neuropsychologie (NIMH Université de Caen)
 

Dans cette conférence, Débora VIGLIERI abordera l’intérêt de la musicothérapie avec son regard de psychologue et de neuroscientifique. Elle nous parlera de son expérience dans les prises en soin non pharmacologiques à visée thérapeutique utilisant la musique comme matériel, avec des patients souffrant de maladie d’Alzheimer (ateliers d’apprentissage de chants nouveaux). Elle évoquera l’importance du non verbal dans ce cadre, notamment par le prisme d’un outil développé par son laboratoire. Cet outil a été spécifiquement construit pour les patients souffrant de maladie d’Alzheimer, en se basant directement sur leurs réponses verbales et non verbales, dans le but de rendre compte de leurs nouveaux apprentissages.

Débora VIGLIERI est psychologue spécialisée en Neuropsychologie, elle a exercé ce métier en EHPAD avant de commencer sa thèse de doctorat. Elle s’est spécialisée dans l’étude des effets de la musique sur le cerveau et la cognition, notamment dans la maladie d'Alzheimer, et plus récemment sur les effets de l’art pictural. Actuellement elle réalise une thèse au laboratoire NIMH (Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine) en neuroimagerie (casque d’imagerie portable NIRS), qu'elle utilise en situation « naturelle », dans deux études, l'une au musée des Beaux-Arts de Caen, chez des adultes en bonne santé, et l'autre avec des personnes souffrant de maladie d'Alzheimer, en utilisant l'Art comme vecteur d'apprentissage. 

Camille MARATUECH

Musicothérapeute clinicienne, certifiée NMT^TM intervenante en établissements
médico-sociaux, associatifs et hospitaliers, Chercheure au LabMin, Toulouse.

Le Musicobus propose des séances de musicothérapie itinérante auprès de personnes en situation de précarité et d’isolement. Dans ce dispositif mobile, la musique devient médiation et vecteur de lien entre communication non-verbale, résonance et empathie.

L’intervention présentera le projet et offrira une expérience pratique des dynamiques de séance, tout en exposant ses fondements cliniques et relationnels : comment, hors cadre institutionnel, la résonance émotionnelle, sans confusion ni fusion, mais dans une écoute sensible et empathique, favorise la reconstruction du sentiment de présence et d’appartenance.

Seront également abordées les limites de la proximité empathique et la différenciation thérapeutique, ainsi que les transformations possibles pour bénéficiaires et intervenants à travers une écoute mutuelle active.

Anthony COSSEC
Musicothérapeute clinicien, certifié NMT^TM 
Clisson (44)

Dans un cadre singulier, les stages de thérapie intensive proposent à l'enfant plusieurs heures de thérapies sur une semaine. L'objectivation se centre sur un axe neurofonctionnel (motricité, communication, langage). Le projet de soins se fonde sur la motivation de l'enfant au sein d'un espace de jeux. Les différentes disciplines harmonisent leurs compétences pour accompagner l'enfant vers l'acquisition d'un geste, d'une attention partagée, de l'émergence d'un son…

Proposées depuis à peine vingt ans, les thérapies intensives bénéficient de peu de recul scientifique. Les études en cours sont encourageantes. Les retours expérientiels le sont bien davantage..

Les pratiques innovantes bousculent et questionnent. Dans une mosaïque d'accompagnements thérapeutiques, comment la musicothérapie trouve-t-elle ses respirations ? Le cadre rééducationnel contraint le musicothérapeute à réinventer ses partitions pour chaque enfant, à chaque séance.

Cette intervention s'appuie sur l'exposé de plusieurs vignettes cliniques. Il s'agit de mettre en évidence le spectre large des besoins des enfants et de leurs familles.

Ce dispositif thérapeutique promeut l'importance de l'extraordinaire. La musique soutient l'équilibre entre les bénéfices observés lors des stages de thérapie intensive et l'amélioration mesurable des gestes d'autonomisation sur les temps de vie quotidienne.

Rachel BARTHELEMY
Dr Sciences du Mouvement Humain, Musicothérapeute, formée à la musicothérapie neurologique® 

Lorsque la synchronisation se produit pour la première fois de façon spontanée entre le musicothérapeute et le jeune patient, une forte émotion surgit. Il y a eu rencontre, un espace de communication s’est ouvert, point d’ancrage de la créativité, de la transmission et éventuellement des apprentissages. Pour les neurosciences, la pratique musicale est sans nul doute l’une des activités humaines qui mobilise le plus les neurones miroirs, ceux-là mêmes qui permettent l’imitation et la synchronisation des gestes. 

Après être revenus sur les notions de temporalité, de synchronisation et d’imitation, nous explorerons le concept d’interactions précoces, en passant par les travaux de Rizzolati et Sinigaglia, ou encore ceux de Jacqueline Nadel. Nous interrogerons ensuite ces différents objets au regard de notre pratique clinique en musicothérapie active, auprès d’enfants accueillis en unités de pédopsychiatrie. Nous tenterons ainsi de mettre en exergue la nécessité de symbiose et en même temps la nécessité d'en sortir, de se « décoller » de l’imitation synchrone pour qu’une communication « intersubjective » puisse advenir dans un espace-temps commun, dans un réel en trois dimension, habité par les corps de chacun des protagonistes… Le temps et le rythme seront au cœur de nos réflexions.  

Rachel Barthélemy est docteure en Sciences du Mouvement Humain, musicothérapeute, certifiée en musicothérapie neurologique®. Elle exerce en unités de pédopsychiatrie depuis plus de dix ans. Sa thèse de doctorat est en cours de publication dans une version mise à jour, aux éditions L'Harmattan. 

Véronique OLLIVIER
Musicothérapeute,       Psychomotricienne, Rennes

Comment la « cohérence sensorielle » d’André Bullinger et la « symphonie neuronale » d’Emmanuel Bigand et Barbara Tillmann accompagnent-elle notre travail de musicothérapie auprès des enfants et adolescents du Centre Médico-Psychologique ?

Les travaux norvégiens de Karin Mössler et ses collaborateurs relatent en 2020 que la synchronisation des mouvements corporels et l’accordage rythmique permettent le développement des capacités relationnelles. Emmanuel Bigand et Barbara Tillmann démontrent que la synchronisation neuronale peut avoir des conséquences importantes sur la neuroplasticité. Les travaux sensori-moteurs d’André Bullinger explorent l’importance de la « cohérence sensorielle » dans le développement et les thérapeutiques chez l’enfant. Comment l‘exploration du sonore, du sensoriel, de la voix chantée, la synchronisation avec l’enfant permet le développement de capacités relationnelles, de vivre le paradoxe de la séparation et de la liaison. Nous avions présenté 7 situations cliniques d’enfants présentant des troubles de la relation lors de notre mémoire de musicothérapie.

La conflictualisation des pensées, le cheminement à réaliser pour aller à la rencontre de l’autre, pour s’harmoniser à lui sans perdre son propre rythme interne n’est-ce pas le cheminement qui permet d’être soi en communication avec autrui ? Nous reprendrons notre travail sous l’éclairage de l’empathie et à la lumière de trois années complémentaires d’évolution des enfants.

Fabienne CASSIERS
Directrice du Centre Benenzon-Belgique Bruxelles, Musicothérapeute 
INSERM (U1105), CHU d’Amiens 

« le modèle de musicothérapie / thérapie non-verbale Benenzon : une approche thérapeutique, une éthique professionnelle, une opportunité de reconnexion à soi dans un monde déconnecté »

Cette conférence propose une introduction au modèle Benenzon, une approche thérapeutique non-verbale fondée sur l’expressivité corporelle/sensorielle et la rencontre intersubjective hors langage. Fabienne Cassiers en présentera les principes fondateurs, en soulignant l’éthique spécifique qui oriente la posture du thérapeute : présence sensible, non-interprétation, respect du rythme interne et valorisation de l’identité sensorielle de chaque personne.

La présentation replacera également cette approche dans le contexte sociétal actuel. À une époque marquée par l’hyperconnexion, l’hyperstimulation et la pression de performance, la thérapie non-verbale constitue une voie de réappropriation du corps vivant, vibrant — celui qui ressent, se manifeste et « se dit » en dehors des mots.

Camille MARATUECH

Musicothérapeute clinicienne, certifiée NMT^TM intervenante en établissements médico-sociaux, associatifs et hospitaliers, Chercheure au LabMin, Toulouse.

Pour compléter et approfondir de manière expérientielle la communication sur Le Musicobus : synchronisation, présence et lien social : maraude musicothérapeutique auprès des personnes isolées

Au cœur de cet atelier, je vous invite à une immersion sensible et éthique dans les dynamiques propres au travail de rue. À travers des explorations corporelles, sonores et relationnelles, nous serons amenés à éprouver l'incertitude, l'hypervigilance et peut-être la recherche d'un juste équilibre entre sécurité, retrait et lien. Entre perceptions réduites, improvisations perturbées et travail du « non », il s'agira d'expérimenter, par des analogies concrètes, l'adaptation permanente et la finesse des rencontres humaines.

Hubert COLAU

Musicothérapeute,
Hôpital des Enfants de Genève (pédopsychiatrie, soins intensifs, néonatologie, chirurgie, oncologie, etc.), Genève, Suisse

Atelier participatif et expérientiel.
Public concerné : musicothérapeutes, art-thérapeutes, soignants impliqués dans la prise en charge pédiatrique (urgence, soins intensifs, services hospitaliers, accompagnement relationnel) 

Objectifs pédagogiques
• Expérimenter la place du son, du geste et de la parole dans la relation de soin en contexte d’urgence pédiatrique.
• Découvrir comment la musique peut agir comme médiateur sensible entre le monde médical et le vécu émotionnel de l’enfant.
• Explorer les effets comparés du verbal et du non-verbal dans la communication thérapeutique.
• Développer des outils de communication créative et bienveillante favorisant détente, lien et coopération.

Cet atelier propose une immersion active dans les pratiques de la musicothérapie en situation d’urgence pédiatrique. Les participants expérimenteront diverses approches d’accompagnement sonore et relationnel : observation sensible de l’environnement, jeu musical interactif, utilisation d’objets sonores et de la voix comme outils de médiation.
À travers des mises en situation et des échanges, ils découvriront comment la parole, le ton et la présence musicale peuvent se répondre pour apaiser l’enfant, soutenir la relation de soin et renforcer la confiance partagée.
Chaque participant repartira avec des pistes concrètes pour enrichir sa pratique clinique, affiner son écoute et stimuler sa créativité professionnelle.

Stéphanie LEFEBVRE
 Musicothérapeute 
INSERM (U1105), CHU d’Amiens 

Pour compléter et approfondir de manière expérientielle la communication sur Rythme, Souffle & Voix (RSV)

Au cours de cet atelier, je vous invite à découvrir le dispositif musical Rythme, Souffle & Voix (RSV) que j’ai développé en m’appuyant sur mon expérience de plusieurs années menées auprès des bébés nés prématurés et de leurs parents en néonatologie (Lefebvre, 2019) ainsi que sur les modèles établis par des pairs aux Etats-Unis et en Allemagne (Summer, 2005 ; Loewy, 2013 ; Haslbeck, 2020) et puis sur différentes théories dont la théorie des styles prénatals, métaphores artistiques des stades de développement sensorimoteur du bébé in utéro développée par deux auteurs italiens (Stefania Guerra Lisi et Gino Stefani, 2009).

Le dispositif musical Rythme, Souffle & Voix (RSV) se compose du tambour d’océan de la sanza et de la voix chantée bouche fermée improvisée (Lefebvre, 2023). Proposé en séances de musicothérapie pendant le peau à peau, ce dispositif vise à soutenir l’homéostasie du bébé et tente de recréer une enveloppe contenante et sécurisante agréable pour lui et ses parents.

Les différentes caractéristiques musicales du dispositif RSV tout comme ses portées symboliques seront évoquées et discutées au cours de l’atelier. Je vous partagerai différentes observations cliniques afin d’illustrer comment la production dans le vivant de la musique RSV, stable et contingente, avec des répétitions et des variations, apaise, invite au voyage et convoque les ressources de la dyade parent/bébé.

Si les anciens fœtus et bébés que nous sommes nous rendent sensibles aux contours sonores et musicaux de ce dispositif, des perspectives et ouvertures à d’autres champs cliniques tels les soins de support en oncologie et les soins palliatifs seront également apportées, entraînant avec elles, quelques potentielles variantes instrumentales, et extensions malléables de la version originale.

Capucine DEMNARD

Musicothérapeute, Musicienne, Chercheure au LabMin, Arles.

Cet atelier explore la place du non-verbal dans la communication thérapeutique. À partir d’un travail d’ancrage et de conscience corporelle, le groupe développe sa créativité, sa capacité à dialoguer autrement que par les mots, puis intègre l’expérience grâce à une phase de recentrage et de partage.

Objectifs
Communiquer au-delà du langage verbal.
Renforcer la conscience de soi (corps, son, respiration).
Explorer la synchronisation non verbale (rythme, geste, énergie).
Prévenir la fusion relationnelle par la différenciation.
Soutenir l’expression émotionnelle.
Consolider l’alliance thérapeutique.

Capucine Demnard est musicothérapeute, formée au hautbois aux conservatoires d’Avignon, Hereford et à la Schola Cantorum de Paris. Après un début de carrière journalistique et humanitaire auprès du UNHCR, elle fonde les agences artistiques Fuga Musique et Felicidad et collabore avec de nombreux opéras-théâtres et festivals.
Diplômée de la faculté de médecine de Nîmes-Montpellier, elle se spécialise auprès des adultes traumatisés crânio-cerebraux, les soins palliatifs et la maladie d’Alzheimer, intervenant dans plusieurs CHU à Montpellier et Bordeaux.
Sa pratique intègre instruments, voix, respiration, yoga et méditation pour une approche globale des patients.
Elle participe à la recherche en musicothérapie avec le LabMin de l’institut de Nantes, réalise des podcasts pour favoriser l’endormissement des enfants avec la chaîne Gulli et crée des projets artistiques et humanitaires autour de la musique.

Vincent ROUYER

Musicothérapeute, Éducateur Spécialisé, Oissel (76)

Le maestro est un outil musical qui a été créé par une équipe de musiciens et de passionnés pour permettre la rencontre autour de la musicalité. Il propose, par son utilisation simple et intuitive, une expérience particulière où les personnes peuvent devenir actrices de ce qu'elles écoutent. Au départ, le maestro a été pensé pour permettre à un enfant en situation de polyhandicap de s'exprimer par la musique. Mais au fur et à mesure de son développement, ainsi que par l'intermédiaire de rencontres et de son utilisation dans différents contextes (enfants, adultes, seniors, mais aussi en fonction de situations de handicap, de contextes socio-culturels ou encore de secteurs médicosociaux), il s'est ouvert à bon nombre de publics.

Aujourd'hui, plusieurs musicothérapeutes l'ont intégré à leurs pratiques et l'utilisent dans le cadre de divers suivis, notamment grâce au rôle qu'il peut jouer dans la relation thérapeutique. Quels sont les objectifs appréciables de cet outil en séance de musicothérapie ?

Quels intérêts peut-on en attendre et pour quelles situations ? Quelles pourraient en être les limites ? Dans cet atelier, vous aurez l'occasion de tester le maestro, de découvrir les différentes possibilités de son utilisation et d'échanger sur ces questions.

Fabienne CASSIERS
Directrice du Centre Benenzon-Belgique, Musicothérapeute 
INSERM (U1105), CHU d’Amiens 

« Au-delà des maux(mots) :
rencontre dans le non-verbal selon le modèle de musicothérapie / thérapie non-verbale Benenzon »

Cet atelier invite les participants à vivre une première expérience de rencontre dans un cadre non-verbal. Bien qu’il ne puisse représenter qu’une partie de cette approche — qui ne prend véritablement sens que lorsqu’elle s’inscrit dans un processus — il permettra néanmoins d’explorer, dans la relation à soi et aux autres, la force du geste, du regard, du silence, du rythme et de toute notre sensorialité lorsque l’expression et la communication se déploient en dehors de la parole.

Symposiums thématiques

 Dans le grand amphi et en distanciel

Réflexion collective des participants

Conçus pour le mode distanciel/présentiel, ces symposiums permettront à chacun de pouvoir intervenir, en utilisant le 'chat' ou directement par oral sur invitation des modérateurs.

Symposium n°1
(samedi 9h15-10h30)

« La communication non-verbale, synchronisation, ajustement et harmonisation relationnelle en musicothérapie »

Symposium n°2
(samedi 11h00-12h15)

« Les aventures de l’empathie » du musicothérapeute